Trois semaines en camping-car sans itinéraire 🚐​

 

 

Une nouvelle aventure, une première en CC et aucune organisation avant ni pendant.

Bilan de l'expérience ⬇️​

 

✨​Les avantages du CC :

- Pouvoir aller où on veut quand on veut !

Trop de monde en Ardèche, le lac d'Issarlès ressemble à la Costa Brava en 2005 ? Et si on allait plutôt dans le Jura ? Rien à planifier. Il faut juste chercher des coins sur park4night pour dormir. Puis sans park4night, ça marche bien aussi, en fait.

- Un lit confortable, une douche chaude et de quoi cuisiner en pleine nature

Fini de se casser le dos dans un véhicule aménagé où on ne tient pas debout ! (ni assis parfois...) Prendre une douche chaude après une grosse journée, quel bonheur. Faire le café et l'infusion du matin "chez soi", c'est chouette également. Avoir de la place pour stocker les bidons d'eau, pouvoir mettre la nourriture au frais en pleine canicule...ce que j'ai préféré, c'est de dormir aussi bien que chez moi, mais me réveiller au milieu de nulle part, au milieu de l'espace, encore de l'espace...et la musique des cloches des vaches.


✨​Les inconvénients du CC :

- Encombrant

ça prend un conducteur sûr de lui avec quelques notions de distance et de manœuvrage...ce que je ne suis pas. Ce n'est pas non plus tout confort à conduire quand on fait 1m57, même si ça se fait (la position frein à main baissé à fond est tellement loooin de moi, je dois pencher tout mon corps sur la gauche pour l'atteindre, pas juste tendre le bras. Et pour enfoncer totalement l'embrayage je dois aussi changer de position sur le siège). Par contre, au niveau de la vision, être en hauteur et dans un espace aussi grand, c'est un vrai bonheur. Au retour, ma twingo me fait l'effet d'une boite de sardines. 

- Contraignant 

Ce type de véhicule implique une logistique régulière : le plein d'eau, la vidange des eaux usées, et des eaux noires tous les deux ou trois jours. Pour simplifier ce côté là, l'idéal est d'utiliser le moins possible les toilettes (l'occasion d'apprendre ou de réapprendre à faire ses besoins dans la nature. Et de se sentir comme un gros chat).

 

✨​Zéro itinéraire : bonne idée ou pas ? 

Au début c'est génial, ça apporte une nouvelle façon de voir les choses : on sait qu'on ne va pas tout voir, on ne va pas tout faire, car ce n'est pas possible sans organisation préalable. On va passer à côté des visites des sites les plus touristiques et connus car il fallait réserver à l'avance (grotte Chauvet), on va aussi manquer des choses car nous n'avons pas fait suffisamment de temps de recherches. Mais ce n'est pas grave, car on va profiter de ce qui se présente sur notre route et ce sera bien aussi. Ce ne sont pas les belles choses à voir qui manquent en France, et cette façon de voyager permet de sortir des sentiers battus et de profiter du moment présent.

Mais au bout de deux semaines, dont plusieurs journées de canicule, nous traversons une période de flottement : nous sommes légèrement désœuvrés, ne sachant plus trop où aller. C'est la déconvenue dans un coin dont on attendait beaucoup et qui s'avère finalement blindé de touristes (l'Ardèche). Nous nous sentons aussi un peu perdus sans nos projets du quotidien qui nous prennent habituellement la tête un max. Dans certaines régions, quand on veut se poser une ou deux nuits dans un camping pour faire le plein d'eau et les vidanges, et ne pas chercher tous les soirs un coin pour dormir, c'est complet (notamment à la mer, sans surprise). 

Mais en fait ce n'est qu'un moment qui passe vite, et on trouve toujours un endroit correct pour se garer. Finalement pas un gros problème, donc.

Enfin, cette façon de faire, quand c'est à deux, nécessite quand même d'être entre personnes plutôt conciliantes, sur la même longueur d'onde, avec le même rythme. On ne peut pas apprécier autant un voyage où on est tout le temps en route avec l'autre, si l'un des deux privilégie ce qu'il souhaite, s'il faut suivre et attendre constamment, subir des changements continuels, etc.

 

🏕️​ Les campings

J'avais oublié à quel point l'ambiance est relax et ralentie dans les campings. J'ai vu une personne âgée quasi momifiée dans un état de contemplation intense sur sa chaise longue, et la plus grosse aventure qui me soit arrivée, c'est d'oublier ma serviette de bain en allant à la douche et de devoir m'essuyer intégralement le corps avec un mouchoir jetable. 

Nous avons échoués dans des campings très différents :

🌻​ le simple champ, avec un accueil vaguement géré par deux pré-retraités assis sur des chaises en plastique :

"Eux c'est sûr, ils ne se font pas chier avec les animations..." 

🚨le camping municipal blindé à mort dans l'anarchie totale :

"T'es sûre qu'on est en Ardèche là ?" 

👶​le camping familial et ordonné rempli d'habitués et d'enfants espiègles :

"Zéphyr attention, je commence à perdre patience !" 

(Quel bonheur de trainer au lit en contemplant les arbres depuis le toit ouvrant, pendant que dès potron-minet, les gosses des autres chialent sans raison 🌈​)

 

Conclusion

J'ai noté au fur et à mesure les endroits où nous sommes passés et j'ai bien fait...

 

Cantal

Montgreleix (le Cézallier, la "petite Mongolie"), Chaudes-aigues, Marcenat, Saint-Saturnin


Aveyron : Andelat, Laguiole (descente sur la ville à pied les matins, Musée du Couteau, cascade des Oules, concours de chevaux de traits, 

resto Le Comptoir), Lac des galens à Montpeyroux (baignade matinale au réveil)


Lozère : Mende (marché), St-Enimie (descente de 21 km en canoë, de St Enimie au cirque des baumes. Très beau en vrai, plate en photo), 

Bédouès-cocurès, la chapelle St-Saturnin


Ardèche

Lac d'Issarlès, tour de 4 kms, 138 m de profondeur, une première expérience en paddle

 

Doubs : Oye-et-Pallet (se prononce Oué et Pallet), pizzeria La Gouille, Saint-Point-Lac et son long lac, du pédalo dans une 

chaleur d'enfer évidemment sans aucune ombre sur ce lac immense (besoin de me jeter à l'eau plusieurs fois pour survivre), 

la Source Bleue, le Parc Polaire et ses rennes que j'ai tenté de nourrir au lichen, mais qui n'avaient pas faim


Landes : Mimizan, les vagues qui nous en veulent et ne nous ménagent pas, une paire de solaires disparue à jamais,

mon erreur fatale de m'enterrer entièrement dans le sable chaud et de ne pas me laver les cheveux le soir car nous 

n'avons pas d'eau chaude, pour me retrouver le lendemain matin avec d'horribles boutons irritants sur la face

 

Et dans tout ça à un moment, un passage dans le Lot à Saint-Cirq-Lapopie (Le Gourmet Quercynois, Colette Magny...)

 

Cette "petite" virée m'a fait découvrir une autre façon de voyager, plus sereine, et redonné le goût de partir.

Mais ce n'est pas un véhicule adapté pour moi en solo, trop contraignant. 

Ce qui m'a frappé pendant le voyage, c'est que même si nous ne sommes pas sur des espaces immenses comme dans d'autres pays, la variété des paysages est impressionnante. Mais c'est vrai qu'il est rare de ne pas voir une clôture quelque part à l'horizon. L'espace est morcelé.  

Il y a encore plein de régions de France que je n'ai pas vu... 

Un jour, j'aimerais pouvoir parcourir la Bretagne dans un type de voyage itinérant semblable. 🦭​

Pour le moment, la prochaine aventure qui semble se profiler à l'horizon est surtout la recherche de relations apaisées et d'un travail durable qui ne me donnera pas envie de me buter 🌸​

Commentaires

  1. Nous quand on a fait l’écosse, on a opté pour le fourgon aménagé, on trouvait ça plus pratique qu’un gros camping car et plus facile à conduire. Par contre à 4 et par mauvais temps on se sent vite à l’étroit !

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire