Les Diaboliques, Jules Barbey d'Aurevilly
Nouvelles - XIXème - mystère, étrange - surnaturel
publié en 1874, immédiatement accusé d'attentat à la morale publique
Apparemment, Jules Barbey a travaillé 25 ans sur ce recueil.
Il y a 3 ans, la lecture de la première des six nouvelles a été pour moi un moment marquant et inoubliable, un vrai voyage dans l'étrange et le mystère. Le rideau Cramoisi, c'est son nom, est une perle à part que j'ai relue plusieurs fois.
Il y a 3 ans, la lecture de la première des six nouvelles a été pour moi un moment marquant et inoubliable, un vrai voyage dans l'étrange et le mystère. Le rideau Cramoisi, c'est son nom, est une perle à part que j'ai relue plusieurs fois.
Mais comme les véritables perles, celles de Jules Barbey d'Aurevilly se méritent...c'est en effet une lecture plutôt exigeante. Entre les introductions interminables, les nombreuses références à la vie politique et culturelle de l'époque et le vocabulaire châtié, je comprends parfaitement les lecteurs qui ont perdu patience et abandonné l'auteur en cours de route. La preuve, c'est que j'ai bien mis trois ans à digérer suffisamment la première nouvelle pour pouvoir attaquer la suivante.
Je me replonge avec plaisir dans ce recueil aujourd'hui, pour en savourer (enfin) la suite.
Et voilà ce que j'aime dans l’œuvre de ce bon vieux Jules :
- cette plongée dans l'univers terriblement lointain, (et pourtant pas si éloigné dans le temps !) du XIXème
- les descriptions physiques et psychologiques minutieuses
- la part faite au mystère et à l'étrange
- amour, passion et/ou désir (pas forcément évident à démêler) sont omniprésents.
Entre deux bouquins sur la santé, l'industrie agro-alimentaire ou l'environnement, qu'est-ce que ça fait du bien de se replonger dans les classiques ! Merci Jules.
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Aperçu des différentes nouvelles du recueil
1/ Le Rideau cramoisi : - Il y a terriblement d'années, je m'en allais chasser le gibier d'eau dans les marais de l'Ouest...Ainsi commence cette histoire envoutante imprégnée d'étrange et de mystère. Le vicomte de Brassard raconte l'aventure la plus troublante de sa vie, au temps lointain de sa jeunesse. Alors pensionnaire chez un couple de bourgeois ternes et sans histoires, dans une ville de province endormie, il fait la rencontre inoubliable d'Albertine, créature aussi hermétique qu'insondable. Ambiance quasi gothique, dénouement tragique.
2/ Le plus bel amour de Don Juan : - Prolégomènes interminables dignes de ma grand-mère. Puis, Don Juan se lance enfin dans le récit en lui-même pour raconter, suite à leur demande, son plus bel amour à une tablée d'anciennes conquêtes, au cours d'un dîner fastueux. Ces dames du monde sont tout ouïe. L'histoire a de quoi les dérouter.
3/ Le bonheur dans le crime : - Histoire d'amour cachée, coupable et morganatique. Pas la meilleure nouvelle du recueil à mon goût.
4/ Le dessous de cartes d'une partie de whist : - Vous verrez bien.
5/ A un diner d'athées : - A travers la peinture détaillée du major Ydow et de sa concubine volage, Rosalba, on retrouve un peu ici la magie, le mystère, le charme du Rideau cramoisi. Le major Ydow a emmené en campagne sa femme illégitime, qui fait d'abord l'admiration des autres soldats, puis souvent leur plaisir, dont elle n'est pas avare. Ydow ne semble pas jaloux : est-il aveugle, stupide, ou bien certain malgré tout de l'amour de Rosalba, qui d'ailleurs aurait pu le quitter pour plus riche depuis longtemps ? Est-ce que cette dernière l'aime d'amour ? Si oui, pourquoi le cocufier avec entrain et régularité ? Celui qui nous raconte l'histoire de ce couple singulier est un ancien soldat, qui fut lui-même l'un des amants de la sublime Rosalba. Un jour qu'il se retrouve enfermé dans l'armoire de la jeune femme pour échapper à la vue du major Ydow, il va lui même en voir beaucoup trop...
6/ La Vengeance d'une femme : Cette nouvelle a mal vieillie...ça ne prend pas. Dur de voir du sublime dans l'histoire d'une richissime espagnole qui se prostitue dans les bas fonds de Paris pour faire enrager son mari (qui ne le saura que des années plus tard à l'annonce de sa mort d'ailleurs)... Aujourd'hui on a le divorce, c'est moins compliqué...
2/ Le plus bel amour de Don Juan : - Prolégomènes interminables dignes de ma grand-mère. Puis, Don Juan se lance enfin dans le récit en lui-même pour raconter, suite à leur demande, son plus bel amour à une tablée d'anciennes conquêtes, au cours d'un dîner fastueux. Ces dames du monde sont tout ouïe. L'histoire a de quoi les dérouter.
3/ Le bonheur dans le crime : - Histoire d'amour cachée, coupable et morganatique. Pas la meilleure nouvelle du recueil à mon goût.
4/ Le dessous de cartes d'une partie de whist : - Vous verrez bien.
5/ A un diner d'athées : - A travers la peinture détaillée du major Ydow et de sa concubine volage, Rosalba, on retrouve un peu ici la magie, le mystère, le charme du Rideau cramoisi. Le major Ydow a emmené en campagne sa femme illégitime, qui fait d'abord l'admiration des autres soldats, puis souvent leur plaisir, dont elle n'est pas avare. Ydow ne semble pas jaloux : est-il aveugle, stupide, ou bien certain malgré tout de l'amour de Rosalba, qui d'ailleurs aurait pu le quitter pour plus riche depuis longtemps ? Est-ce que cette dernière l'aime d'amour ? Si oui, pourquoi le cocufier avec entrain et régularité ? Celui qui nous raconte l'histoire de ce couple singulier est un ancien soldat, qui fut lui-même l'un des amants de la sublime Rosalba. Un jour qu'il se retrouve enfermé dans l'armoire de la jeune femme pour échapper à la vue du major Ydow, il va lui même en voir beaucoup trop...
6/ La Vengeance d'une femme : Cette nouvelle a mal vieillie...ça ne prend pas. Dur de voir du sublime dans l'histoire d'une richissime espagnole qui se prostitue dans les bas fonds de Paris pour faire enrager son mari (qui ne le saura que des années plus tard à l'annonce de sa mort d'ailleurs)... Aujourd'hui on a le divorce, c'est moins compliqué...
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